Fiches analytiques

Informations sur la décision

Contenu de la décision

Horvath c. Canada ( Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration )

IMM-5119-98

juge Reed

21-7-99

5 p.

Demande d'annulation d'une décision de la SSR qui a refusé d'accorder aux demandeurs le statut de réfugiés au sens de la Convention-Les demandeurs sont des gitans Romas, citoyens de la République tchèque-La SSR a conclu qu'ils pouvaient obtenir la protection de l'État dans leur pays face aux mauvais traitements infligés aux gitans-La preuve démontre que le demandeur avait fourni l'identité de ses agresseurs aux forces policières, qui ont refusé de s'occuper de l'affaire-La Commission a mal interprété la preuve en concluant que le demandeur n'avait pu fournir l'identité de ses agresseurs aux forces policières-Cette erreur est significative-Le défendeur soutient que cette erreur quant à l'interprétation de la preuve est sans importance, au vu de la preuve de l'existence d'une capacité de l'État à protéger: déclarations du président de la République, du Premier ministre et du ministre de la Justice condamnant le racisme-Demande accueillie-Les déclarations des chefs de gouvernement ne constituent pas l'analyse minutieuse de la preuve à laquelle la Commission est tenue: Sagharichi c. Canada (Ministre de l'Emploi et de l'Immigration) (1993), 182 N.R. 398 (C.A.F.); Toledo c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration), [1993] A.C.F. no 206 (C.A.F.) (QL)-De plus, d'autres tribunaux de la Commission ont accordé le statut de réfugiés au sens de la Convention à des Romas de la République tchèque au motif que l'État ne pouvait les protéger-Après l'audition, mais avant la signature de la décision, les demandeurs ont renoncé à leur demande-La Commission a passé outre, tout en disant dans sa décision que la renonciation constituait une preuve supplémentaire que les demandeurs n'étaient pas des réfugiés au sens de la Convention-C'est une erreur fondamentale de déclarer que la renonciation veut dire que la revendication n'était pas fondée lorsque les personnes visées n'ont pas eu l'occasion d'expliquer pourquoi ils l'avaient retirée.

 Vous allez être redirigé vers la version la plus récente de la loi, qui peut ne pas être la version considérée au moment où le jugement a été rendu.